03 – INFO 14 NOVEMBRE 2018

Rappel du voyage au Maroc, du 2 au 10 avril 2019. 660€
Commémoration du 11 novembre 1918. A Paris, une dizaine de chefs d’état qui, d’une façon ou une autre ont participé à la guerre, une guerre qui a fait 10 à 12 millions de morts, sans oublier la contribution des Africains. Dans les discours, a été souligné l’idée que rien c’est jamais acquis. En marge de la commémoration, organisation du 1er Forum pour la Paix (Sauf D. Trump) et d’autres suivront. A Annemasse, une fête autour de la mémoire, des notions de valeurs telles que la fraternité entre les hommes. A La Roche sur Foron, ville jumelée avec des villes d’Allemagne et d’Italie, proposition de Louis de faire lire des lettres de soldats par les enfants, quatre de l’école laïque et quatre de l’école privée mais la mairie a préféré choisir 1 élève du public et 6 du privé.

Europe : elle vit une mauvaise passe, une situation difficile avant des élections qui risquent de la déstabiliser et de mettre en danger la démocratie, Trois défis se posent à l’Europe.
1er défi : le retrait le 20 octobre 2018 des USA de l’Alliance avec la Russie sur la non-prolifération de l’arme nucléaire. Ce traité signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev portait sur l’arrêt de la prolifération des armes nucléaires d’une portée de 500 à 5000 kilomètres. Une protection contre la guerre et interdiction également pour les autres pays. Un second accord a eu lieu en 2010, entre Barack Obama et Mikhaïl Gorbatchev sur la réduction des armes stratégiques. On mesure l’importance du contrôle sur les armes. S’il n’y a plus de contrôle sur les armes pour ces grands pays et n’y en a plus du coup pour tous les autres. N’importe quel pays peut déclencher un conflit, L’Europe et surtout la France sont vulnérables.
2ème défi : le budget 2019 de l’Italie qui n’est pas accepté par l’Europe. Refus de l’Italie de présenter un nouveau budget pour réduire la dette. Quand l’Europe a mis en garde les pays hors cadre, ces pays ont négocié et obtenu des concessions. L’Italie est en meilleur situation que la Grèce et pourrait négocier. L’Italie est un des trois pays fondateurs de l’Europe, c’est la première fois qu’un pays refuse de négocier sur les injonctions de l’Europe, et surtout un pays étant signataire des traités. La Commission européenne a des pouvoirs législatifs bien que ses membres ne soient pas élus. Ce qu’elle prévoit : une dette égale ou inférieure à 95% du PIB et un déficit inférieur à 3%. La dette de l’Italie s’élève à 137 % du PIB et le déficit est à 3,6%. Le budget proposé prévoit un déficit de 3,4% mais pas de réduction de la dette. Aucune disposition n’est prise pour pallier à la dette et au déficit, le budget ne présente que des dépenses alors qu’il faudrait que les encaissements rectifient un peu la situation. Comment se fait-il que les dirigeants puissent avoir des positions aussi catégoriques? Ce pourrait être une stratégie. Les slogans de Mattéo Salvini ont porté sur tout le mal qu’il pensait de l’Europe, l’Europe qui devient le bouc émissaire. Il a fait de l’Europe l’ennemi et il est contraint d’exécuter ses menaces de guerre à l’Europe. 12 pays se sont mis d’accord sur la zone Euro dont l’Italie. Si l’Italie en sort, c’est tout le système qui s’écroule. L’Italie ne va pas trouver de financement, les prêteurs vont être prudents et leur suspicion peut s’étendre à tous les pays de la zone Euro. La conviction de Louis est que l’Europe n’a pas intérêt à écraser l’Italie, à s’opposer frontalement à Mattéo Salvini qui est en train de construire un front d’opposition avec les pays de l’Est.
3ème défi : l’Angleterre et le Brexit. Discussions closes le 9 novembre sur un désaccord. Conséquences à prévoir pour le pays mais aussi pour l’Europe. Concession de l’Europe : report des négociations de trois mois pour que la Grande Bretagne puisse participer aux échanges européens pendant ce temps. Le pays est en grand désordre social, économique et politique. Tous les partis sont éclatés, divisés en deux groupes, les pour et les contre le Brexit. Theresa May va présenter ce point d’accord avec l’Europe, ce temps supplémentaire pour négocier, à la Chambre des Lords mais il n’est pas sûr qu’elle obtienne son accord. Dans ce cas la Grande Bretagne peut quitter l’Europe sans plus de discussion. Plus de contact avec les pays, plus de Politique Commune Agricole, plus d’échanges avec l’Irlande du Sud. 1000 à 1200 emplois sont menacés à la City, des entreprises s’en vont, les Anglais de France deviendront des étrangers, Les trois mois supplémentaires permettraient de nouvelles négociations et peut-être un nouveau référendum.

Où en est l’idée d’Emmanuel Macron d’organiser une vaste consultation auprès des citoyens sur l’Europe ? Le 19 novembre, les résultats seront dans les médias, le 14 décembre, un débat entre chefs d’états européens est prévu. Consultation sur 7 mois, 50000 synthèses. Certains pays ont joué le jeu, d’autres non. Hongrie, Pologne, République Tchèque, Italie n’ont rien organisé. Dans l’ordre les pays qui ont le plus fait sont Allemagne, France, Espagne, Portugal et Malte. Cela a été organisé sous l’égide du Conseil économique et social de tous les pays. En France chaque département devait s’organiser, la Haute Savoie n’a rien fait. ? Quelques résultats sur les préoccupations principales : 1) Le fonctionnement des institutions trop technocratique, trop complexe. 2) Difficulté de définir ce qu’est la citoyenneté européenne. 3) Injustice, incohérence de la politique agricole. Sentiment général, opacité du fonctionnement, déception, amertume, on attend mieux de l’Europe. Il manque une véritable politique commune de la migration.

Fabriquée par les ténors du populisme, l’opinion est gagnée par le rejet de l’Europe : « Les élites sont toutes pourries, on va être envahis, remplacés, islamisés, on n’est plus libre chez nous, c’est l’Europe qui nous impose tout ». Il faut reconnaître que l’Europe a manqué de courage pour fonder des politiques communes, sur les migrations par exemple, et pratique un fonctionnement insuffisamment démocratique .

Louis Caul-Futy
Françoise Surette