PRESENTATION GENERALE DU CYCLE « VIOLENCE ET DELINQUANCE »

Nous vous invitons à participer à un petit cycle de trois conférences sur le thème « Violences et délinquances ».
Voici le fil conducteur de la réflexion que l’on vous proposera (1)
• Le mercredi 16 Septembre, nous allons essayer de montrer qu’en dépit des apparences, nous vivons dans une société infiniment moins violente que celles qui nous ont précédées.
• Le Mercredi 7 Octobre, nous tenterons de lever ce paradoxe : pourquoi un tel divorce entre une réalité (une société pacifiée) et un sentiment dominant selon lequel on vivrait dans une société dans laquelle la violence entre les individus est omniprésente et dans laquelle la délinquance progresse sans cesse.
• Le Vendredi 16 Octobre, l’impression laissée par les deux conférences précédentes sera sérieusement nuancée.

Nous vous montrerons en effet que si l’on vit dans une société pacifiée, si l’on ne peut affirmer que la délinquance progresse, notre société est également profondément marquée par une violence invisible, une violence que l’on appelle « symbolique ». Mais cette violence-là n’a pas le visage classique de la violence… Ses effets sont néanmoins redoutables et permettent de comprendre une partie significative des tensions qui traversent la société française actuelle.
En assistant aux trois conférences on aura donc compris – nous l’espérons ! – qu’on vit dans une société très violente, mais pas parce que les agressions, les viols, les vols et les meurtres sont omniprésents et en nombre croissant. C’est le contraire ! Mais parce que nous sommes acteurs et victimes de processus qui nous dépassent, qui font de nous des prisonniers. Mais des prisonniers consentants ou peu conscients des murs qui les encerclent et en difficultés pour désigner qui sont les gardiens qui les privent de leur liberté.
Nous ne prétendons donc pas faire le tour d’une question aussi vaste que celle de la violence, même en trois soirées.
Nous souhaitons simplement vous montrer que l’on doit essayer d’éviter ces deux erreurs :

• Nous avons tendance à exagérer l’importance et la gravité d’une violence qui recule et qui n’existe que de manière heureusement exceptionnelle. Nous idéalisons par ailleurs un passé qui n’a jamais existé. Conséquence : nous refusons d’admettre que nous vivons l’époque la moins dangereuse de notre histoire ;

• Et nous sous-estimons, nous n’avons pas une conscience claire d’une violence omniprésente et masquée, mais dont nous sommes tous les victimes un jour ou l’autre et, dans une certaine mesure, les victimes consentantes.

(1) Tout le monde ne pourra pas participer aux trois soirées, nous avons donc essayé de faire en sorte que chaque conférence présente néanmoins un intérêt pour elle-même.

Marie Jo EGGER – Marc GINDRE