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Cycle UP « Médias » conférence N° 1 "peut-on rendre compte des guerres d'haujourd'hui ?"

Bonneville - Collège Samivel
Jeudi 16 novembre 2017 20:30

Par: Jean-Pierre Perrin, journaliste au journal « Libération », grand reporter, correspondant de guerre, écrivain

     
« A quoi servent les grands reporters ? »

Avec la montée en puissance des groupes islamistes du Pakistan au Mali, en passant par l’Afghanistan, la Syrie, l’Irak, l’Egypte, le Yémen, qui prennent systématiquement pour cibles les journalistes considérés comme des ennemis, nombre de conflits ne peuvent plus être « couverts » comme ils l’étaient jusqu’à une époque récente. On se souvient de la guerre du Liban (1975-1989), où le massacre du camp palestinien de Sabra et Chatila a été connu - et raconté - dans les heures qui le suivirent, ou celui du Vietnam, où toutes les grandes batailles ont été suivies par les reporters. Pareil pour la guerre dans l’ex-Yougoslavie.

      Aujourd’hui, le paradoxe est que la guerre de Syrie ne peut plus guère être relatée alors que, néanmoins, nombre de journalistes, dont plusieurs Français, y ont été tués, blessés ou pris en otages. Comment dès lors rendre compte des conflits à l’heure où les guerres, hormis en Europe, se multiplient ? Peut-on faire confiance aux « journalistes citoyens » et autres reporters locaux ? Est-ce que la non-couverture d’un conflit a des conséquences sur son évolution et favorise-t-elle la multiplication des crimes de guerre ?

Spécialiste du Proche et du Moyen-Orient, Jean-Pierre PERRIN est grand reporteur à "Libération" . En près de 40 ans, il a couvert la guerre soviéto-afghane, la révolution iranienne, le sanglant conflit Irak-Iran, la chute de Saddam HUSSEIN à Bagdad, l’espoir souvent déçu des "printemps arabes" et l’interminable hiver syrien.

Jean-Pierre PERRIN, pourtant, n’a jamais été considéré par ses pairs comme un "chien de guerre" seulement attaché à la cruauté des faits. Ce journaliste du chaos est réputé pour son calme et pour l’attention portée aux êtres humains qu’il rencontre.

Participation : adhérents 3€, non adhérents 5€