INFO N° 7 – MAI 2014

Compte rendu d’après les notes de Louis CAUL-FUTY
ALSTOM – cette brillante industrie de Belfort (TGV) est en passe d’être rachetée par les Américains (Général Motors) ou par les Allemands (SIEMENS).
Réactions politiques dans des situations identiques : ‘L’état ne peut pas tout » L. JOSPIN – « Les entreprises françaises ne sont pas des proies » A. MONTEBOURG – « Lakshmi MITTAL doit apprendre la grammaire des affaires » L. BRETTON. Protestations de forme, aveu d’impuissance … Il est fini le temps où l’état pouvait négocier un rachat. Aujourd’hui, le verrou que constitue le Traité de Lisbonne et le gendarme qu’est la Commission européenne laissent peu de marge aux gouvernements.
– Les moyens de protéger les entreprises restent faibles.
– Les grandes entreprises (comme ALSTOM) multiplient leurs activités, diversifient leurs localisations géographiques, amassent une trésorerie de prévision, tout cela pour se protéger contre de plus gros quelles.
Général Motors est 6 fois plus puissante qu’ALSTOM – SIEMENS 4 fois.
Rôle de l’état : contrôler la régularité des opérations – Soutenir l’entreprise par un développement de son marché – Informer les salariés – Faire pression sur les acheteurs …
EUROPE – Elections du 25 mai 2014
Elections à risques : nombreux candidats inconnus qui siègeront dans un Parlement aux compétences et pouvoirs inconnus mais de plus en plus larges.
Thèmes de campagne : débats dominés par les questions de politique interne et les jeux politiques.
Choix des citoyens :
1) Ceux qui choisissent l’Euroscepticisme. De l’extrême-gauche à l’extrême droite plus les mouvements nationalistes ou souverainistes qui combattent l’Europe actuelle, mais qui plaident pour une Europe ingouvernable en prônant des valeurs totalement antinomiques avec celles de l’Union Européenne (traités). Ils partent d’une conception archaïque de la société : un pays – un peuple – un état et pour cela proposent la fin des institutions européennes, le retour des frontières, la sortie de la zone €uro. Par exemple l’Allemagne agrègerait autour d’elle l’Europe centrale et orientale, les Pays-Bas et les Pays Nordiques. Les autres pays tenteraient de bâtir une coalition alternative avec le risque de nouveaux conflits et un déclin sur la scène internationale.
2) Ceux qui souhaitent le Fédéralisme. Les Euro- enthousiastes. Ils proposent une Europe fédérale, modèle nord américain, option ancienne qui se heurte aujourd’hui aux réalités : Contexte de rejet des institutions européennes (60% des Européens -sondage Eurostat).
Comment demander aux Européens d’adhérer à un projet qui induit un transfert des souverainetés économiques, politiques et qui, à leurs yeux, représente Austérité – Technocratie – Impuissance – Soumission.
3) Ceux qui soutiennent l’Europe d’aujourd’hui. Statu quo : modèle hybride à mi-chemin entre intergouvernemental et communautaire. Modèle qui s’est caractérisé par une succession de crise, déclarations verbeuses, réunions inefficaces, propositions de bricolages, décisions contestables.
4) Y a-t-il un 4ème scénario ? Oui ! Depuis le début de la crise, l’Europe se disloque avec des modèles économiques et sociaux qui se modifient constamment et qui divergent de plus en plus. Par exemple tous les pays n’ont pas de salaire minimum et parmi ceux qui l’ont, il va de 1 à 12.
Tous les pays n’ont pas le même développement, l’écart se situe entre moins 1 et plus 3,5/4 du taux de croissance.
La seule voie ne serait-elle pas celle qui réinstallerait
1) la solidarité comme fondement d’une Europe commune.
2) La convergence comme dynamique de développement commun.
Solidarité en posant comme principe l’harmonisation dans les domaines fiscal, budgétaire et social.
Convergence en se donnant un calendrier de progression, en établissant des objectifs prioritaires en matière de développement et de progression ou réévaluations communes en commençant par un objectif de ré-industrialisation. (Nouvelles énergies …).
Ce programme européen de convergence sociale, fiscale et budgétaire doit associer en sa réalisation les citoyens européens dans le cadre d’une sorte de CONVENTION EUROPEENNE
qui solidifie et dynamise l’Europe.