N° 12 – SOROPTIMIST INTERNATIONAL

Les membres du Club d’Annemasse – 18 mars 2015 – 30 participants. « Donner leurs chances aux femmes et aux filles pour un monde meilleur » Une voix universelle pour les femmes. Actions et lobbying.
Nadia Perrucio propose un film de présentation. Huit clubs sont représentés ce soir dont ceux d’Annecy, Chambéry, Annemasse, Léman, Mont Blanc, et plusieurs de Suisse. Le club est créé par des femmes dans les années 20, aux USA. Il est conçu comme un instrument universel au service de tous les aspects de la justice et de la qualité de la vie. Les acquits sont fragiles (Droits de l’Homme, abolition de l’esclavage …) aussi les Soroptimistes s’engagent dans la défense des lois, ce qui influencera leurs relations avec les Nations Unies. Dès 1924, des clubs naissent en Europe. Au cours des années 1930, de nombreux projets de service sont lancés concernant, la formation professionnelle des femmes et des enfants, le logement des personnes défavorisées, l’aide aux malades et aux handicapés, l’assistance aux réfugiés. Aujourd’hui, on retrouve éducation, développement économique et social, santé, environnement, droits de l’homme, paix, égalité, partage des richesses. Les clubs ont une éthique commune, des projets. Depuis 1945, le Soroptimist travaille avec l’ONU : recueillir des informations, établir des lois et obtenir l’accord des pays.
A partir de 2000, les 8 Objectifs du Millénaire pour le Développement – OMD – forment un plan approuvé par tous les pays du monde et par toutes les grandes institutions mondiales de développement. Ils ont galvanisé des efforts sans précédent pour répondre aux besoins des plus pauvres dans le monde. Soroptimist International travaille de concert avec l’ONU : constat, proposition d’action, résolution, exécution. Il a les mêmes objectifs que l’ONU et donc la promotion de la femme : santé, éducation, autonomisation. Ce n’est pas une organisation féministe, elle est fermement engagée pour le mieux-être des femmes mais avec les hommes et les enfants pour que le monde change, pour que la société évolue. La femme a un pouvoir fédérateur pour un monde meilleur.
Projet-action depuis 2011 : formation du personnel pour la natalité, mère-enfant dans le Pacifique.
Club Annecy : Elisabeth, déléguée à l’ONU nous parle des MGF, mutilations génitales féminines. 120 millions de femmes, dont 92 en Afrique, en sont victimes. Longtemps un sujet tabou, il est évoqué pour la 1ère fois à l’ONU en 1952. En 1979, séminaire international par l’OMS avec la présence de femmes africaines. Il y a alors une prise de conscience. Le travail du Soroptimist : sensibilisation, lobbying, réunions avec ONU, UNICEF, OMS, ONG de la condition de la femme. Groupes de travail dès 1977. En 1984, séminaire à Dakar.1994, création du CIAF : Comité Inter-Africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants. 29 pays africains ont un CIAF, 19 pays ont voté des lois contre ces mutilations, un grand nombre de femmes abandonne le métier d’exciseuse. En France des lois punissent très sévèrement ces pratiques, 150 000€ d’amende, 10 ans d’emprisonnement et 20 ans quand les jeunes victimes sont mineures. En 2009, campagne contre l’excision et le mariage forcé. L’ONU crée la Journée internationale « tolérance zéro », le 6 février. En 2014, Ban Ki Moon lance une campagne pour la fin de ces pratiques en une génération. Résolution de l’ONU pour que les pays participent et mettent en œuvre l’interdiction.
Club Léman-Thonon-Evian : Françoise. Une organisation interprofessionnelle féminine : Femmes pour le meilleur. Sa devise : Une voix universelle pour les femmes. Le thème mondial en est l’éducation, 1ère mission, l’autonomisation des femmes par l’éducation et le leadership. 2ème mission, être l’avocat des femmes, activer les partenariats pour se faire connaître. Une expérience, une cabine de soins esthétiques pour des personnes en traitement de chimiothérapie. 6 esthéticiennes bénévoles au CHAL et Thonon.
Club Mont Blanc : éducation, le mentorat soit un échange entre un mentor et une personne pour un soutien d’expérience, d’expertise. Transmission du savoir-faire, savoir-être pour une évolution professionnelle ou personnelle. Le mentor est bénévole. 19 binômes en Haute Savoie.
Club Annemasse : aide à l’autonomisation par le soutien financier, une bourse de 4 000€, apporté à une jeune pianiste en difficultés financières pour continuer ses études. La dictée, Dict’elles 2015, a rapporté 500 € au bénéfice des ateliers enfants au CHAL.
Club Chambéry : le 25 novembre, la Journée internationale contre la violence faite aux femmes. Un film unique diffusé partout, Philoména.
Club Genève : accès à l’eau, trouver des fonds pour H2O, une association qui installe des systèmes pour tirer de l’eau en Afrique.
Club de Nyons : un rallye tous les 2 ans pour sensibiliser au gaspillage alimentaire. Levée de fonds pour des fours solaires au cœur du Niger ainsi que pour les jardins éducatifs de Gland afin que les plus pauvres se nourrissent en local et travaillent sur les jardins. Conférence et cours de self défense pour les femmes avec un professeur d’arts martiaux.
L’emblème, la femme levant les bras en un geste de liberté assume pour le meilleur ses responsabilités au niveau le plus élevé. Les feuilles et les fruits du chêne représentent la force de l’organisation. Les feuilles de laurier symbolisent la victoire et la réussite.
Pour conclure, Frida Hendrickk, représentante à l’ONU, fait l’historique du Soroptimist International, ses membres, les pays, son statut consultatif général, les interactions avec l’ONU, les objectifs avec les OMD. Son programme 2015 à l’ONU : les Droits de l’Homme, base internationale des Droits humains, la Charte, les conventions avec un examen périodique universel par d’autres états membres que le pays examiné. La convention CEDAW, Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes « …le développement complet d’un pays, le bien-être du monde et la cause de la paix demandent la participation maximale des femmes à égalité avec les hommes, dans tous les domaines.«  Egalité et Droits de l’enfant (Les USA n’ont pas signé).
COMPRENDRE – DEFENDRE – ENTREPRENDRE.
De nombreuses choses restent à faire pour l’après 2015 en terme de lutte contre les violences, pour l’égalité et l’éducation.